 | Travaux en mathématiquesSon premier mémoire sur les bases des mathématiques fut édité à Paris en 1810 mais il lui valut les comptes-rendus assez réservés de Lacroix et Lagrange ; Wronski interrompit ses relations avec l'Institut de Paris et fit de l'Académie des sciences de Paris un « ennemi né de la vérité ». Il dessina entre autres des véhicules tout terrain pour concurrencer les chemins de fer mais ceux-ci ne furent jamais manufacturés.
Concernant son travail scientifique, il essaya principalement d'appliquer la philosophie aux mathématiques, la philosophie venant avant les preuves mathématiques rigoureuses. Il critiqua l'utilisation de séries infinies de Lagrange et introduit sa propre idée du développement en série d'une fonction. Les coefficients de cette série sont des déterminants maintenant connues sous le nom de wronskiens (appellation due à Muir, 1882). Il travailla beaucoup sur les déterminants et mit au point une méthode permettant, pour tout polynôme, d'extraire le polynôme dont toutes les racines sont à l'intérieur du disque unité, méthode connue sous le nom de méthode de Wronski et basée sur les fonctions de Schur. En 1812 il publia un travail prétendant prouver que toute équation a une solution algébrique, résultat contredisant les travaux de Paolo Ruffini déjà publiés. Le travail de Wronski, bien que naturellement faux, eut néanmoins d'importantes applications. Son livre Introduction à un cours de mathématiques fut publié à Londres en 1821.
Pendant des années, les travaux de Wronski furent considérés comme inutiles. Toutefois un examen récent plus approfondi de son travail prouve, même si une partie est fausse et s'il avait une très haute opinion de lui-même et de ses idées, une grande perspicacité mathématique et un secret génie. |