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En France, François Viète (1540-1603), rénovateur de l'algèbre, exerça aussi son savoir et ses talents sur les dépêches chiffrées de la Cour d'Espagne et de Venise pour le compte d'Henri IV.Viète s'était tourné vers Henri IV en 1589 pour décrypter des paquets de lettres codées. Suite à ses succès, il obtint à la fois le titre de déchiffreur et interprète du roi. «Durant les troubles derniers j'ai découvert au Roy le plus fidellement que j'ai pu les cahiers d'Espaigne et d'Italie écrits en chiffres, où il a vu presque toujours ce qui s'est attenté au préjudice de son service et du bien de son Etat...». On sait que le code des Espagnols comportait plus de
500 caractères, et que si la lettre du commandeur Moreo au roi d'Espagne
- premier message secret qui lui fut donné à déchiffrer - datée du 28
octobre 1589 ne fut complètement décodée et rendue publique par Viète
que le 28 mars 1590, il ne mettait plus, par la suite, que 2 à 3 jours
pour rendre en clair les dépêches chiffrées que lui faisait parvenir Henri
IV. Le chiffrement en usage à l'époque est la substitution
homophone. Comment Viète repère-t-il ces différents équivalents pour
une même lettre ou une même syllabe ? |
Une autre arme pour le décryptage est la recherche de mots probables. Viète explore trois pistes :
Le chiffre de Sully de 1599 (voir ci-dessous) a vraisemblablement été composé par Viète.
